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Principle 3

Le principe 3 de Forest Stewardship Council stipule : « L’Organisation doit identifier et soutenir les droits légaux et coutumiers des populations autochtones en matière de propriété, d'utilisation et de gestion des sols, des territoires et des ressources concernés par les activités de gestion ». Cependant, des obstacles culturels, linguistiques et systémiques continuent d'empêcher la pleine participation des peuples autochtones.  

Lors de l'assemblée générale 2025 de FSC, une session organisée conjointement par la Fondation FSC pour les peuples autochtones et la Chambre sociale Sud de FSC a débattu des stratégies à employer pour surmonter ces barrières.  

Partenariat égalitaire avec les peuples autochtones  

Hindou Oumarou Ibrahim, présidente de la Fondation FSC pour les peuples autochtones, a déclaré que les crises mondiales du climat et de la biodiversité ne pouvaient être résolues sans les peuples autochtones et leur savoir traditionnel. Elle a souligné l'importance d'un véritable partenariat avec les peuples autochtones.  

« Nous devons renforcer l'adhésion des peuples autochtones, non dans une démarche de charité, mais de justice », a-t-elle expliqué. « Faisons en sorte que FSC ne soit pas seulement un label pour le bois durable, mais également un symbole de justice durable. » 

Alina

Comment FSC peut-il être un symbole de justice durable ?    

Les membres du Comité Permanent FSC pour les peuples autochtones (PIPC) du monde entier ont partagé leurs expériences et des études de cas sur la manière de renforcer l'adhésion, le leadership et la participation des Peuples autochtones à tous les niveaux du système FSC.  

Alina Liviet Santiago, présidente et représentante du PIPC pour le Mexique et l'Amérique centrale a décrit la manière dont sa communauté de Ixtlán de Juárez à Oaxaca, au Mexique, fondait ses décisions sur le consentement libre, informé et préalable (CLIP). Comme FSC, l'assemblée communautaire doit concilier équitablement les perspectives environnementale, sociale et économique. 

« Nous prenons soin des forêts, car les bénéfices ne profiteront pas à une seule personne. » Ils profiteront à l'ensemble, à cette communauté, ou seront réinvestis dans la forêt », explique-t-elle. 

Tolita David Angeles, représentante suppléante du PIPC pour l'Océanie et présidente du groupe de travail autochtone australien, a partagé les efforts du groupe en vue de dessiner une trajectoire commune pour l'implication des peuples autochtones. Ils ont créé des ressources appropriées et sûres du point de vue culturel, en utilisant des symboles, des dessins et le langage comme outils d'inclusion.  

Niila Inga, représentant FSC du PIPC pour l'Europe, a échangé sur la menace que représente le changement climatique pour le peuple Sápmi qui vit dans la région arctique - où le réchauffement est quatre fois plus rapide que dans le reste du monde. Il a montré qu'il était urgent de lutter de manière globale contre les effets du changement climatique tout en préservant les droits des Peuples autochtones et a mis en garde contre le colonialisme vert. 

« FSC dispose d'un système vraiment unique, le Principe 3 est excellent ; il pourrait nécessiter quelques améliorations dans certaines régions, mais je pense que l'idée sous-jacente est vraiment très bonne », a déclaré Niila.  

David Flood, représentant du PIPC pour l'Amérique du Nord, a souligné la capacité du Principe 3 à soutenir les Premières Nations au Canada, expliquant que les normes FSC aident les communautés à demander des comptes à l'industrie tout en honorant leur culture et les engagements en matière de consentement libre, informé et préalable.  

Praful Lakra, représentant du PIPC pour l'Asie, a débattu des efforts déployés pour renforcer les réseaux et les droits des Peuples autochtones en Inde et dans l'ensemble de la région. Il a indiqué que dans de nombreuses communautés le consentement libre, informé et préalable n'était pas respecté, et qu'un véritable CLIP permettait aux communautés de se faire entendre dans les décisions ayant une incidence sur leur vie. 

path forward

Le chemin à suivre  

Subhra Bhattacharjee, directrice générale de FSC, a clos la table ronde en soulignant l'importance du CLIP et en rappelant le rôle du Principe 3 imposant aux gestionnaires forestiers et aux entreprises de respecter les droits des peuples autochtones.  

Elle a exhorté les participants à poursuivre le dialogue, en reconnaissant que les discussions pouvaient être difficiles mais en soulignant que le progrès nécessitait des échanges honnêtes et continus. 

FSC et la Fondation FSC pour les autochtones continuent à renforcer la participation des Peuples autochtones, le développement durable ne dépendant pas uniquement des forêts mais également de la participation et du leadership de ceux qui s'en occupent depuis des générations. Comme l'a exprimé Samante Anne, représentante du PIPC pour l'Afrique et modératrice de la session, « nous sommes le cœur battant de la forêt ».